Fantasleria

Si vous avez raté l’expo de Frank Cho au printemps dernier à la Galerie du 9^ème Art et que vous vous en mordez encore les doigts et peut-être le reste, alors du calme ! Il semblerait en effet, que la Galerie remette ça en septembre prochain et cette fois, Frank Cho ne serait pas seul, puisqu’il serait accompagné d’Adam Hughes. A surveiller.

Janvier 1975, certains diront décembre 1974, un petit groupe de jeunes formé de Druillet, Dionnet, Moebius et Farkas décide de fonder un magazine d’un nouveau style qui mêlerait cinéma de genre, musique rock et surtout BD. C’est à la suite de cela qu’ils décident de le publier sous le nom des Humanoïdes associés.

Le premier numéro de Métal Hurlant paraît au premier trimestre 1975. C’est un trimestriel de 68 pages, au format 21 sur 27 cm, vendu 8F. Dans cette première édition, ils donnent évidemment de leur personne avec leur propre production (Arzach de Mœbius, Gail de Philippe Druillet) mais invitent également un dessinateur américain (Richard Corben) et donnent sa chance à un artiste prometteur (Jean-Claude Gal animant les Armées du conquérant sur un scénario de Jean-Pierre Dionnet).

Les numéros 1 à 4 paraitront dans l’année et à partir du numéro 4, le nombre de pages passe à 84 sans changement de prix. La couverture est un dessin original d’un auteur du journal, il est surmonté du titre "Metal Hurlant" qui est d’un graphisme différent dans chaque numéro et les mentions "Les Humanoïdes Associés" et "Réservé aux adultes" encadrent ce titre.

De toutes les revues de BD nées dans l’après-68 (Charlie, L’Écho des savanes, Fluide glacial…), Métal Hurlant fut indéniablement la plus créative, la plus intéressante, la plus excitante… et sut rassembler au sommet de sa gloire jusqu’à cent mille lecteurs, créant de toutes pièces une "Génération Métal".
Mais dites-moi, dites-moi pourquoi nous avons jeter nos collections il y a quelques années? Pour les autres, je ne sais pas, mais en ce qui me concerne, c’est à cause de mon épouse. Une vague histoire de carton inutile et encombrant et d’un déménagement en cours et ….. et …. Qu’est ce qu’on peut être con!

En début de semaine, au Théâtre du Rond-Point, avait lieu la première édition des [dBD] awards, une remise de prix organisée par le mensuel du même nom, qui matérialise de manière plus formelle le classement publié chaque année dans le magazine. Frédéric Bosser, rédacteur en chef et maître de cérémonie clôtura la soirée en présentant L’immanquable, le nouveau magazine lancé par l’équipe de [dBD].
Ce mensuel de 144 pages, consacré exclusivement à la prépublication de bande dessinée, présentera à chaque numéro sept séries, qui seront publiées entièrement en deux ou quatre mois. S’ajouteront à chaque numéro un interview grand format, un autre interview d’une personnalité extérieure au milieu de la BD, la visite d’un atelier et un agenda des sorties. Le premier numéro de L’immanquable sortira le 21 janvier.

Allez, une fois n’est pas coutume, nous vous mettons la totale du palmarès des [dBD] awards 2011 :

Meilleure intégrale
Tout Jijé 1941, 1945 par Jijé (Dupuis)

Meilleure adaptation littéraire
La position du tireur couché par J. Tardi d’après JP. Manchette (Futuropolis)

Meilleur album jeunesse
Le trop grand vide d’Alphonse Tabouret par Sybilline, Capucine et J. d’Aviau (Ankama)

Meilleur livre d’humour
Cadavre exquis par Pénélope Bagieu (Gallimard)

Révélation
L’assassin qu’elle mérite t.1 par Lupano et Corboz (Vents d’Ouest)

Série culte
Valérian par P. Christin et JC Mézières (Dargaud)

Meilleur scénario
Ex-aequo
L-F Bollée pour Un long destin de sang t.1 (12Bis)
Fabien Nury pour La mort de Staline t.1 (Dargaud)

Meilleur dessin
Juanjo Guarnido pour Blacksad t.4 (Dargaud)

Meilleure série/premier tome
Un long destin de sang t.1 par Bollée et Bedouel (12Bis)

Meilleure série
Long John Silver par Dorison et Lauffray (Dargaud)

Meilleur album étranger
Asterios Polyp par Mazzuchelli (Casterman)

Prix d’honneur
Albert Uderzo

Meilleur album francophone
Quai d’Orsay t.1 par Lanzac et Blain (Dargaud)

8comix, c’est l’initiative de 8 auteurs, depuis rejoints par quelques autres, qui ont eu envie de faire quelque chose ensemble sur internet plutôt que de faire uniquement des expériences numériques chacun dans leur coin. Vous trouverez donc sur le site des BD d’Alfred, David Chauve!, Efix, Gess, Jason, ainsi que d’Olivier Jouvray, Jérôme Jouvray, Tim Mc Burnie, Cyril Pedrosa, Greg et Fred Salsedo, Fabien Vehlmann…

Dans cet espace commun, chacun d’eux mettra à disposition des projets originaux (ainsi que quelques oeuvres plus anciennes et libres de droits) en lecture gratuite et, généralement, sans limitation de temps et dans leur intégralité. Certains projets seront également traduits en anglais. Suivant les envies et les contraintes de chacun d’entre eux, ces projets (majoritairement destinés à un public ado-adulte) pourront être soit des créations exclusives pour 8comix, soit des créations destinées à être publiées plus tard sous d’autres formes, soit des prépublications d’ouvrages papiers déjà signés chez des éditeurs… 8comix est une expérience avec laquelle les artistes veulent simplement voir ce qui se passe lorsqu’on met gratuitement et collectivement sur internet du contenu inédit et de qualité.
Bon! Il s’agit d’une initiative à saluer, c’est certain. Sachez cependant que les BD proposées le sont en morceaux, 10 pages ce mois ci et 10 pages les mois qui suivent ou 5 pages cette semaine et 5 pages chaque semaine suivante et suppression des épisodes les plus anciens ou 6 planches par mois, ou encore 1 chapitre à la fois….. Donc attention, si vous êtes tête en l’air et/ou surfeur à tout va, genre qui passe sur un site une fois tous les 3 mois (c’est vrai il y a tellement à voir sur le net, sic…), vous risquez de perdre le fil et de ne plus savoir où vous en êtes. Pire si vous êtes impatient, genre à vous précipiter sur le net belge ou suisse pour connaître le nom du futur Président de la république, vous risquez de péter une durite, peut-être même deux. Maintenant à vous de voir, ce n’est pas ici que nous vous dirons ce que vous devez faire 😉

En attendant la sortie du film Thor pour début mai aux Etats-Unis (fin avril en France), Marvel a réalisé différentes couvertures dans une série appelée "Thor Goes Hollywood". Ces couvertures présentent le Dieu du Tonnerre intégré, mélangé à des scènes de célèbres films du cinéma hollywoodien. L’illustration de Greg Horn en hommage aux Dents de la mer, est destinée à une variante de la couverture du n° 5 de Heroes for Hire, quant à celle de Mike Del Mundo à la mémoire de Frankenstein, elle est destinée au n° 7 d’Uncanny X-Force. Bien entendu, d’autres "mélanges" de la série "Thor Goes Hollywood" sortiront avant la première du film.

Jean-Léon Gérôme (1824-1904), académicien professeur, artiste parmi les mieux payés et les plus célèbres de son temps, fut, tout au long de sa carrière, l’objet de polémiques et de critiques souvent acerbes. Longtemps stigmatisé comme le tenant emblématique d’un académisme stérile, il est aujourd’hui considéré comme l’un des grands peintres du XIXème siècle.

Son goût pour l’Antiquité, sa théâtralisation de la peinture d’histoire, son rapport complexe à l’Orient et à la photographie en font un exceptionnel inventeur d’images. Collectionnée très tôt en Amérique, l’oeuvre de Gérôme s’infiltrera même dans l’imaginaire historique du Nouveau Monde et de son média de prédilection, le cinéma.

Au-delà de sa séduction immédiate et de son accessibilité, c’est donc la double identité de cette oeuvre, à la fois savante et populaire, poussant l’obsession illusionniste jusqu’à l’étrange, qui la rend aujourd’hui si précieuse aux yeux des historiens d’art et du grand public.

"Jean-Léon Gérôme, l’histoire en spectacle" se tient jusqu’au 23 janvier 2011 au Musée d’Orsay, 1 rue de la Légion-d’Honneur 75007 Paris. Un catalogue est édité par Flammarion à l’occasion de l’exposition. Celle-ci partira ensuite s’installer à Madrid, au Museo Thyssen-Bornemisza du 1er mars au 22 mai 2011.

Tor Books vient de révéler la couverture de Towers of Midnight, le treizième e-book de la collection the Wheel of Time et on peut y découvrir Perrin forgeant un marteau de guerre (mais si, ce que Thor tient dans les mains) sous la direction de saidin. Les connaisseurs sauront de quoi il s’agit, enfin nous espérons…..
Chaque mois depuis octobre 2009, la maison d’édition sort un livre de cette série au format numérique. L’originalité vient de la couverture réalisée systématiquement par un artiste différent, ce qui permet d’offrir aux fans une large variété de styles. L’artiste du mois est Raymond Swanland et l’e-book sortira le 31 janvier. Vous pouvez découvrir l’original de la couverture ici.

Il y a des artbooks qui déchaînent le microcosme du monde de l’art de la fantasy, si tant est qu’il en existe un, et qui à leur sortie ne font pas plus d’effet qu’un pétard mouillé. Ne remuons pas le couteau dans la plaie, le passé c’est le passé. Tournons nous vers l’avenir et la sortie annoncée pour juin 2011, du prochain chef d’œuvre de Chris Foss, Hardware – The Definitive SF Works of, publié chez Titan Books et lourd de 240 pages. Les publications made in Chris Foss ne sont malheureusement pas pléthores, 21st Century en 1978, Foss Poster Portfolio en 1989, The Chris Foss Portfolio en 1991 et Diary of a Spaceperson en 1999. Ce nouveau livre devrait donc être, encore et toujours du conditionnel, une véritable découverte et nous proposer de réelles nouveautés, celles du XXI ème siècle. Croisons les doigts.

Il y a quelques semaines, nous vous présentions la superbe couverture de la version allemande de Spellright écrit par Blake Charlton. Si, si, rappelez-vous Nicodemus Der Zauberverschreiber, mais nous étions dans le flou le plus complet sur l’artiste qui l’avait réalisée. Après nous être rapprochés des éditions Klett-Cotta, que nous remercions au passage, nous pouvons vous dire qu’il s’agit de Kerem Beyit, le talentueux artiste turc. Nous sommes vraiment des nuls!!!!